Les résultats du baromètre Visiplus Academy et BVA concernant les actifs français et la formation professionnelle en 2021 viennent d’être publiés. Cette enquête a été menée du 17 au 22 mars 2021 auprès d’un échantillon de 1 000 actifs français et demandeurs d’emplois de 18 ans et plus. État de la formation professionnelle, connaissance des actifs en la matière, impact du CPF sur l’accès à la formation et digitalisation… Voyons quels sont les chiffres marquants à retenir.

Quel est l’état de la formation professionnelle en 2021 ?

Comme l’on pouvait s’en douter, le baromètre Visiplus Academy et BVA a mis en avant les impacts de la crise sanitaire sur la formation professionnelle.

Par ailleurs, 60 % des personnes ayant entamé une démarche de formation ces 12 derniers mois jugent que la crise a eu une influence majeure sur leur décision. Ce chiffre passe même à 90 % pour les demandeurs d’emploi. Il semblerait que les jeunes actifs entre 18 et 24 ans (37 %) et les cadres (44 %) ont été particulièrement enclins à se lancer dans une nouvelle formation.

Il faut également noter que presque un tiers des actifs envisagent d’avoir recours à la formation professionnelle cette année. Toutefois, la grande majorité des Français (71 %) n’ont pas suivi de formation au cours des douze derniers mois. Ce chiffre était de 62 % l’an passé.

D’autre part, la crise sanitaire et économique a bouleversé les formations déjà programmées ou entamées. Près de 21 % d’entre elles ont dû être reportées.

Le CPF est-il un facilitateur de l’accès à la formation professionnelle ?

Et le CPF dans tout ça ? A-t-il réussi à jouer son rôle de facilitateur d’accès à la formation professionnelle ?

Il semblerait que oui.

La possibilité de recevoir un abondement de l’employeur sur le Compte Personnel de Formation est l’un des facteurs déterminant dans la formation des actifs. Notons que 53 % des personnes sondées désignent leur employeur comme étant à l’initiative de leur action de formation. 

Il est important de souligner que le CPF est également un facteur d’égalité dans l’accès à la formation. Les ouvriers ont d’ailleurs été 29 % à le mobiliser, contre 17 % pour le reste des actifs.

Il faut toutefois nuancer ces bons résultats puisque seulement 20 % des personnes interrogées ont déjà utilisé l’application mobile Mon Compte Formation. Cette dernière permet pourtant aux utilisateurs d’accéder à des informations essentielles sur leurs droits CPF

Digitalisation et formation : des bouleversements majeurs ?

Les confinements successifs et les restrictions des déplacements ont eu des effets importants sur les modalités de formation.

Un quart d’entre elles sont d’ailleurs passées, pour tout ou partie, au distanciel. Les organismes de formation ont donc dû s’adapter, et vite ! Ils ont été contraints de digitaliser leurs contenus pour pouvoir continuer à dispenser des formations en e-learning.

En 2021, cette tendance à la digitalisation de la formation professionnelle se confirme. C’est même devenu un critère important pour plus de la moitié des actifs français. Ces derniers ont bien compris qu’ils pouvaient bénéficier d’une formation de qualité sans avoir à subir des contraintes de déplacement. Ils peuvent le faire depuis leur salon, ou leur lieu de travail (avec accord de l’employeur).

La digitalisation n’a pas eu d’impact que sur les formations en elles-mêmes. Elle fait aussi partie des facteurs de motivation qui poussent les Français à se former de manière générale. Aussi, pour 36 % des actifs, la digitalisation de l’économie a entraîné une augmentation des besoins de formation.

Les actifs connaissent-ils les dispositifs de formation professionnelle ?

Environ la moitié des sondés déclarent se sentir bien informés en matière de formation professionnelle. Il est à noter que les ouvriers (60 %) et les salariés des TPE (57 %) sont ceux qui se considèrent les moins bien informés.

Pour se renseigner sur leurs droits à la formation, les actifs français préfèrent effectuer des recherches sur Internet (42 %) plutôt que de se tourner vers leur entreprise (34 %). Une nouveauté puisque l’année dernière, ils étaient de 55 % à privilégier l’entreprise comme première source d’information.

Il semblerait que le CPF soit le dispositif le plus connu avec 75 % des actifs qui en ont déjà entendu parler. Par ailleurs, 43 % d’entre eux déclarent savoir l’utiliser et 45 % connaissent le montant de leurs droits à la formation.

Le CPF de transition est, quant à lui, un peu moins connu (36 % des personnes interrogées). Le dispositif souffrant du plus grand manque de notoriété étant le FNE-Formation : moins de 10 % des sondés savent de quoi il s’agit.

Cette étude montre que les dispositifs de formation professionnelle sont un peu mieux connus des salariés que les années précédentes. Toutefois, les actifs les moins qualifiés et les plus âgés restent ceux qui ont le moins accès aux informations concernant la formation professionnelle.

Visiblement, avec la crise, la formation professionnelle a connu des mutations importantes. Les tendances observées en termes de digitalisation et de mobilisation du CPF devraient se confirmer. Les actifs français voient la formation comme une opportunité de se préparer « au monde d’après », mais des efforts restent à faire pour que tous, ouvriers comme cadres, juniors comme seniors, puissent y avoir accès dans de bonnes conditions.

Les équipes CPF-Info restent mobilisées pour vous aider à trouver la formation CPF qui vous préparera au monde de demain. N’hésitez pas à nous contacter !

Note : pour consulter les résultats de l’enquête Visiplus Academy et BVA, vous pouvez la télécharger ici

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